
À la mairie de Lille, inaptitude rime avec reclassement
Afin d'aider ses agents déclarés inaptes à se maintenir en emploi, la mairie de Lille a lancé une démarche originale. Des groupes de parole leur permettent de sortir de l'isolement et de se soutenir dans leur reconversion. Enquête sur une expérience efficace.
Après avoir travaillé dix-sept ans comme vendeuse, Gisèle Vandezante s'était formée pour devenir aide-soignante dans un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), à Lomme (Nord). Mais, atteinte d'une hernie discale à 46 ans, cette employée de la mairie de Lille avait maintenant du mal à porter les résidents dont elle s'occupait. Elle était allée voir le médecin du travail et attendait qu'il fasse quelque chose. Elle ne savait pas que c'était à elle de déposer une demande de reclassement, elle ne connaissait pas les autres métiers exercés au sein de la collectivité territoriale, ni la façon de s'en rapprocher. "Ça a été notre premier constat : le manque de visibilité et d'information des agents, mais aussi le sentiment de solitude, se souvient Charlotte Deroo, adjointe au service accompagnement des projets professionnels à la mairie. Quand on est dans une situation médicale déjà dure, sur le terrain tout le temps, sans forcément d'accès à l'Intranet ni aux mails, il n'est pas facile de décrocher son téléphone et d'appeler le service des ressources humaines, d'y trouver la bonne personne et de savoir comment se faire aider. Alors beaucoup restent sans...
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