Accidents du travail : les combines des "cost killers"

par Rozenn Le Saint / janvier 2015

Malgré des réformes réglementaires qui leur ont compliqué la tâche, les cabinets de cost killers permettent toujours aux entreprises de réduire leurs coûts en matière d'accidents du travail-maladies professionnelles, en rusant avec les règles médico-légales.

On les appelle des cost killers, selon la terminologie des grands cabinets anglo-saxons. Littéralement, des "tueurs de coût". En France, ils se présentent auprès des entreprises comme des conseils en optimisation des coûts accidents du travail-maladies professionnelles (AT-MP). Au milieu des années 1990, avec la vague des procédures judiciaires engagées par les victimes de l'amiante et la flambée des cotisations ainsi générée pour de grosses entreprises, des grands noms comme Alma Consulting Group ou Lowendalmasaï ont flairé le filon. Ils ont proposé des solutions clés en main pour réduire la facture. Sur le dos de la branche AT-MP de la Sécurité sociale. Comme les failles procédurales ne manquaient pas, ça marchait à tous les coups. Mais, face à l'industrialisation des contestations, qui vidait de son sens un système de tarification censé inciter à la prévention (voir "Repères" ci-contre), les pouvoirs publics ont réagi en encadrant mieux l'instruction des dossiers par les caisses primaires d'assurance maladie ainsi que les possibilités de recours pour les entreprises (voir "Repères" page 7). Ces changements auraient "diminué les procédures à la chaîne et les contestations de...

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