Affaire AZF : le troisième verdict sera-t-il le bon ?
A l'occasion de l'ouverture d'un troisième procès à Paris, plus de quinze ans après l'explosion meurtrière sur le site d'AZF à Toulouse, les victimes espèrent encore obtenir une condamnation pénale des industriels.
Que justice soit faite. Que Grande Paroisse soit condamnée et que le jugement incite les entreprises à veiller à la sécurité", déclare Armand Cassé, ancien secrétaire du comité d'entreprise du site AZF de Toulouse. Ce militant CGT vient tous les jours à la cour d'appel de Paris, où se déroule jusqu'au 24 mai le troisième procès de l'explosion meurtrière du 21 septembre 2001, qui avait tué 31 personnes, dont 21 salariés sur le site industriel. Le CE avait alors voté des poursuites contre l'employeur et chargé son secrétaire de suivre la procédure pour l'une des plus graves catastrophes industrielles de ces dernières décennies. Après une surprenante relaxe générale par le tribunal correctionnel en 2009, la cour d'appel de Toulouse avait condamné en 2012 l'ancien directeur de l'usine et l'entreprise Grande Paroisse, filiale de Total et propriétaire du site, pour homicides involontaires "par négligence ou imprudence". Mais la Cour de cassation, saisie par la défense, a cassé cet arrêt en 2015, pour "défaut d'impartialité" d'un des magistrats.
La sous-traitance toujours en cause
Aujourd'hui, seules quelques-unes des 2 700 parties civiles peuvent assister au procès, ouvert...
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