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« Affirmer haut et fort l’enjeu fondamental de la santé au travail »

entretien avec Cyril Cosme, Directeur du bureau de l’Oganisation internationale du travail pour la France
par Stéphane Béchaux / 22 juin 2022

L’Organisation internationale du travail va inscrire le « milieu de travail sûr et salubre » dans sa liste des principes et droits fondamentaux. Directeur du bureau de l’OIT pour la France, Cyril Cosme nous détaille les effets de cette décision.

Le 10 juin, la 110e Conférence internationale du travail a ajouté la santé et la sécurité au travail à la liste des principes et droits fondamentaux. Qu’est-ce que cela signifie ?
Cyril Cosme : C’est une avancée majeure. Les travailleurs du monde entier se voient reconnaître le droit d’exercer leur activité professionnelle dans un environnement « sûr et salubre ». Ce nouveau principe fondamental s’applique aux 187 Etats membres de l’Organisation internationale du travail, qu’ils aient ou non ratifié les conventions portant sur le sujet. Depuis 1998, la liste des principes et droits fondamentaux au travail comptait quatre items : la liberté syndicale, l’élimination du travail forcé, l’abolition du travail des enfants et l’interdiction des discriminations. La santé et la sécurité au travail viennent donc compléter cet arsenal.

La résolution adoptée en séance plénière vise à obliger les Etats membres à respecter, promouvoir et offrir un « milieu de travail sûr et salubre ». Quelle portée faut-il donner à cette expression ?
C. C. : Il est vrai que ces mots ne sont guère employés dans l’Hexagone. Au sein de l’OIT, on a retenu la notion de « milieu de travail » plutôt que de «...

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