
« Aider les salariés à préserver leur santé »

Pourquoi, avez-vous publié le 3 avril un communiqué sur « trois conditions de cadrage de l’action de la médecine du travail » ?
Gérard Lucas1
: Pour alerter sur le danger d’un retour à une médecine sélective. L’instruction du ministère du Travail du 17 mars sur l’organisation des services a ainsi imposé le maintien des visites d’embauche et de reprise pour les entreprises « exerçant une activité nécessaire à l’activité économique de la nation », alors que le confinement était de rigueur. Une première dérive, car ce n’est pas le rôle du médecin du travail de dire qui peut être exposé ou non à des conditions de travail à risques. Même chose à l’hôpital avec les recommandations de la Société française de médecine du travail : elles fournissaient un référentiel utile pour reclasser les soignants vulnérables, mais elles mettaient à mal l’éthique de nombreux médecins, qui devaient gérer la pénurie de soignants, alors que protections et tests manquaient. Enfin, l’ordonnance du ministère du Travail du 1er avril a autorisé la prescription d’arrêts maladie. Une mesure dont les conditions d’application, qui imposent une rupture...
- 1président du Conseil national professionnel de médecine du travail
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