
Amiante : les ministères sociaux pris en défaut de prévention
Un récent rapport de l’Igas montre que les ministères du Travail et de la Santé n’appliquent pas les mesures de prévention obligatoires face à l’amiante présent dans leurs locaux. Une situation à risques, dans des administrations pourtant censées donner l’exemple.
A Nantes, en 2019, une centaine d’agents de la direction régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (Direccte) ont dû quitter les locaux qu’ils occupaient dans la Tour Bretagne, en raison de l’amiante présent dans les clapets coupe-feu du bâtiment. A Rouen, en 2020, les inspecteurs du travail et autres agents de la Direccte installés dans la Cité administrative ont eux aussi déménagé, après la découverte d’amiante dans l’édifice. Relogés à Rouen au sein de l’immeuble Hastings, ils ont dû de nouveau évacuer leurs bureaux et passer en télétravail en octobre 2022 : une entreprise chargée de retirer des dalles amiantées dégradées présentes dans le bâtiment avait commencé les travaux sans aucune des mesures de protection obligatoires…
Depuis plusieurs années, le CHSCT du ministère du Travail alerte sur la présence d’amiante dans les locaux occupés par les agents et dénonce un déni du danger auquel ils sont exposés… dans une administration censée garantir l’application des mesures de prévention prévues en la matière. Un comble ! Ces craintes ont été confirmées par un récent rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas)...
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