© Nathanaël Mergui/Mutualité française
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Un appel pour mieux reconnaître les cancers de la peau

entretien avec Marie-Noëlle Crépy, dermatologue
par Clotilde de Gastines / juillet 2019

L'Académie européenne de dermatologie et vénérologie a lancé, le 26 avril, un appel à l'action contre les cancers cutanés non mélaniques professionnels. Les explications de Marie-Noëlle Crépy, dermatologue spécialiste des pathologies liées au travail.

Les cancers cutanés non mélaniques sont les plus fréquents au monde chez l'adulte. Quelles sont leurs caractéristiques ?

Marie-Noëlle Crépy : Ces vingt dernières années, l'incidence de ces cancers cutanés a plus que doublé dans la plupart des pays européens, devenant, dans certains d'entre eux, l'une des maladies professionnelles les plus fréquentes.

Le principal facteur de risque est l'exposition aux rayonnements UV [ultraviolets] du soleil, classés cancérogènes par le Centre international de recherche sur le cancer. Les travailleurs de plein air - de la construction et de l'agriculture, notamment - ont un risque deux fois plus élevé que les autres de développer un cancer cutané non mélanique. Parmi les pathologies de ce type, le carcinome basocellulaire est le plus fréquent. Son évolution est lente et les métastases sont exceptionnelles, mais il peut être destructeur. En revanche, le carcinome épidermoïde, ou spinocellulaire, a une évolution agressive et peut donner des métastases. Il survient souvent sur des lésions précancéreuses telles que les kératoses actiniques, les radiodermites chroniques ou les cicatrices de brûlures.

L'Académie européenne de dermatologie et...

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