Les blouses blanches broient du noir
Pris en tenaille entre le manque de personnel, leur attachement à prodiguer des soins de qualité et des projets de restructuration qui les inquiètent, les salariés de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris sont en souffrance.
Plan stratégique, regroupement d'hôpitaux, suppression d'emplois... L'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) tente une mutation à marche forcée. Modernisation, mutualisation, rationalisation sont évoquées. Au sein du personnel (90 000 salariés), ces projets provoquent grèves et pétitions, révélant une défiance tant vis-à-vis du ministère de la Santé que des directions d'hôpitaux. Cependant, la partie visible de cette contestation n'occulte pas un malaise plus profond et apparemment répandu. Des syndicalistes dénoncent un stress important dû au sous-effectif et à la détérioration des conditions de travail. Des cadres confient leur désarroi, sous couvert d'anonymat, en raison des pressions exercées. L'un d'eux produit d'ailleurs un courrier de sa direction invitant les personnels à ne pas " évoquer directement avec des journalistes des questions relatives à leur exercice professionnel ". Côté direction, on reconnaît d'éventuelles inquiétudes face aux réorganisations, mais on fait état d'une stabilité des effectifs. Du moins jusqu'en 2009.
La surcharge de travail apparaît pourtant comme un problème chronique dans une majorité de services. " Ce qui est criant, c'est le manque...
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