C'est reparti sur les 35 heures !

par François Desriaux / avril 2011

Coût du travail ou pouvoir d'achat, il y a toujours de bonnes raisons pour relancer le débat sur les 35 heures. Patrick Pierron, secrétaire national de la CFDT, Benoît Roger-Vasselin, négociateur social du Medef, et Pierre Larrouturou, économiste, échangent leurs arguments.

Le début de l'année a été marqué par la relance du débat sur le temps de travail. Faut-il travailler plus, comme l'ont proposé l'UMP ou Manuel Valls, pour baisser le coût du travail ou augmenter le pouvoir d'achat ? Faut-il au contraire travailler moins, pour résorber le chômage ?

Pierre Larrouturou : Aujourd'hui, il y a d'un côté les temps pleins, à 39,4 heures en moyenne par semaine selon les chiffres de l'Insee, et de l'autre côté 3 millions de chômeurs à zéro heure. Avec, au milieu, la foule immense des temps partiels, intérims et CDD... Voilà le partage du travail tel qu'il existe actuellement en France.

Aux Etats-Unis, une étude publiée par la Maison Blanche avant la crise montrait qu'il y avait tellement de petits boulots que la durée moyenne du travail, sans compter les chômeurs, était tombée à 33,7 heures. En Allemagne, au terme d'une étude similaire menée elle aussi avant la crise, le ministère du Travail affirmait le 23 janvier dernier que la durée moyenne était tombée à 30 heures.

D'une façon ou d'une autre, il y a dans tous nos pays un certain " partage du travail ". Ce partage, organisé par le marché, est très favorable aux actionnaires, car la peur du...

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