Un CHSCT dans la tourmente d'une restructuration

par Anne-Marie Boulet / avril 2017

Dans ce centre de recherche et développement grenoblois du groupe STMicroelectronics, pas de licenciements secs, mais une forte restructuration. Face aux risques psychosociaux, le CHSCT a lancé une expertise et tente de faire passer ses préconisations.

Lorsque, en janvier 2016, les salariés du pôle recherche et développement (R & D) grenoblois du groupe STMicroelectronics (voir "Repère") apprennent que leur division va disparaître, c'est non seulement l'abattement, mais aussi l'incompréhension. C'est là, dans cette division appelée CPD, que sont conçus les composants numériques de décodeurs, des produits complexes considérés comme "le fer de lance des technologies avancées", précise Jean-Christophe Brignone, le secrétaire (CGT) du CHSCT. Si, pour la France, aucun licenciement sec n'est envisagé, un plan de 600 mobilités internes et de 430 départs volontaires est prévu. Le gros de ces départs concerne la R & D de Grenoble : plus de 300, qui doivent s'étaler sur trois ans, de 2016 à 2018.

Sous-activité ou surcharge de travail

Dans le mois suivant l'annonce, lors de la consultation du CHSCT, les neuf représentants des salariés votent le principe d'une expertise. Elle sera confiée au cabinet agréé Secafi. Les élus s'inquiètent en effet des répercussions du plan sur la santé de leurs collègues. Sitôt les annonces faites, la situation se dégrade. "Du jour au lendemain, certains d'entre nous se sont retrouvés sans aucune...

Nous sommes heureux que vous aimiez nos contenus.
Vous ne possédez pas d'abonnement à Santé & Travail.

Abonnez-vous pour accéder aux contenus numériques.

Découvrez nos offres à destination des étudiants et des institutions.

Abonné-e : Connectez-vous