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Des clémentines corses sauvées dans quelles conditions ?

par Martine Rossard / 23 octobre 2020

Si l’arrivée de travailleurs marocains pour préserver la récolte de clémentines en Haute-Corse a fait l’objet de mesures strictes concernant le Covid-19, la question de leurs conditions de travail n’a guère été évoquée, malgré la pénibilité de l’activité.

Fin octobre, quelque 900 travailleurs saisonniers marocains seront arrivés sur les plantations de clémentines de Haute-Corse, pour « sauver » la récolte. Ils le font dans le cadre d’un protocole exceptionnel, négocié par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) avec la Préfecture et les autorités marocaines, validé par le Conseil interministériel de crise et dérogatoire aux restrictions d’entrée en France dues à la crise du Covid-19. « La préfecture a donné son autorisation et la Direccte [direction régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi] a validé les contrats, dont le nombre s’élevait à 1 300 pour la Corse l’an dernier », déclare Didier Leschi, directeur général de l’Office.
Ce protocole comporte un volet de mesures sanitaires contre le Covid-19, pandémie oblige. Mais rien n’a été annoncé sur les conditions de travail de ces travailleurs et leur suivi. Ainsi, diverses exigences en matière de tests (quatre par travailleur) et d’hébergement sur les exploitations ont été posées : les travailleurs ne seront pas plus de deux par chambre et mis en isolement en cas de test positif. Leur acheminement par 5 vols...

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