
Le combat d’un inspecteur contre le « mal charbon »
Au début du XXe siècle, dans le Tarn, l’inspecteur du travail Jean Cavaillé découvre les ravages de l’infection charbonneuse parmi les ouvriers s’occupant du délainage des moutons. Sa ténacité à documenter cette pathologie va changer le visage de la prévention.
« Les procédés usités pour la conservation des peaux de mouton traitées à Mazamet sont très variables. Dans certaines régions d’Amérique du Sud, elles sont séchées au soleil ; au Maroc, elles sont salées ; à Buenos Aires et Montevideo, elles sont “empoisonnées” (…) », note Jean Cavaillé, dans un de ses nombreux rapports d’enquête sur la maladie du charbon. L’homme est exemplaire de cette première génération d’inspecteurs qui ont forgé les fondements de l’Inspection du travail en matière de prévention des risques professionnels : contrôler et sanctionner pour faire respecter les premières lois ouvrières mais aussi observer et consigner pour faire évoluer la réglementation protégeant les salariés. Jean Cavaillé a déjà 30 ans lorsqu’il est nommé inspecteur départemental du travail dans le Tarn, le 1er octobre 1901. Car après de brillantes études de lettres, il a d’abord exercé comme professeur dans un lycée toulousain.
En 1900, il passe le concours d’inspecteur du travail, fonction toute récente instaurée par la loi du 2 novembre 1892. Un des premiers objectifs assignés à ceux qu’on nommera les « voltigeurs de la République » est de rendre visible cette nouvelle institution. Et s...
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