De g. à dr. Quentin Durand-Moreau (© N.M./FNMF), Laurent Vogel (© N.M./FNMF) et Fabien Coutarel (© D.R.)
De g. à dr. Quentin Durand-Moreau (© N.M./FNMF), Laurent Vogel (© N.M./FNMF) et Fabien Coutarel (© D.R.)

Comment faire mieux… la prochaine fois ?

par François Desriaux / juillet 2020

Quentin Durand-Moreau, Laurent Vogel et Fabien Coutarel, respectivement professeur en médecine du travail, chercheur dans un institut syndical et ergonome, ont répondu à nos questions sur la gestion de la crise sanitaire, du point de vue de la santé au travail.  

 

Au début de l’épidémie de Covid-19, un débat a agité le monde de la santé au travail, entre les partisans d’une ligne dure de santé publique, visant à arrêter toutes les activités non essentielles, et ceux favorables à une adaptation au cas par cas, avec des décisions décentralisées et reposant sur les collectifs de travail. Comment vous positionnez-vous ?

Quentin Durand-Moreau1 : On ne peut pas appréhender le monde du travail en temps de Covid-19 sans tenir compte ni de la temporalité, ni de la réalité des relations sociales en France. On a vu que l’épidémie peut flamber très vite et que les décisions doivent être prises rapidement. C’est impossible de séparer ce qui se passe dans le monde du travail de ses répercussions en dehors. En Alberta, au Canada, début mai, 25 % des cas de Covid-19 étaient reliés à seulement trois abattoirs. Les salariés ont ensuite contaminé leurs proches. S’en remettre au seul dialogue social, c’est alors faire le pari que des employeurs, lessivés par les...

  • 1Ancien médecin du travail au CHU de Brest et actuellement professeur adjoint de médecine du travail à l’université d’Alberta, à Edmonton (Canada), membre du comité de rédaction de "Santé & Travail".

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