© Nathanaël Mergui/Mutualité française
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Comment l'entreprise Boyer s'est attaquée au risque chimique

par Corinne Renou-Nativel / avril 2019

Chez Boyer, une PME de Gironde qui travaille l'inox, le procédé de soudage exposait les opérateurs au chrome VI, un produit cancérogène. Une expérimentation sur la construction sociale de la prévention du risque chimique a changé la donne. Reportage.

Dans l'atelier de l'entreprise Boyer, spécialiste des portes et trappes de cuve en inox haut de gamme, les trois nouvelles cabines antibruit réservées au soudage MIG (pour "metal inert gas") isolent efficacement les opérateurs des décibels du reste des locaux. Mais elles ont surtout pour objectif d'épargner aux autres salariés la pollution atmosphérique, sonore et visuelle de la soudure. Ailleurs, l'atelier se divise en plusieurs postes, parmi lesquels le soudage à l'arc TIG (pour "tungsten inert gas"), le polissage des pièces et la dégraisseuse.

Les aménagements réalisés par cette PME de Gradignan (Gironde) résultent d'une recherche-action. Point de départ : un appel à projet de recherche sur la construction sociale de la prévention du risque chimique, lancé en 2012 par l'Association pour la recherche sur le cancer (ARC). Le lauréat, Alain Garrigou, professeur d'ergonomie à l'université de Bordeaux, se met en quête d'entreprises employant des produits chimiques cancérogènes. Christine Müller, médecin au service de santé au travail AHI 33 - l'Association d'hygiène industrielle de la Gironde -, l'oriente vers Boyer, qu'elle suit depuis plusieurs années. "La chaudronnerie et la...

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