Compétitivité et santé au travail s'accordent mal
Alors que le Parlement examine le projet de loi sur la sécurisation de l'emploi, Santé & Travail a mené l'enquête sur un premier bilan des accords compétitivité-emploi concernant les conditions de travail. Attention, danger...
Est-il possible de sortir de la logique infernale du chantage à l'emploi, tout en évitant la dégradation des conditions de travail des salariés ? Il n'est pas sûr que le volet compétitivité du projet de loi relatif à la sécurisation de l'emploi, en cours d'examen au Parlement, apporte une réponse positive à cette question. Ce projet de loi retranscrit pour l'essentiel les termes d'un accord national interprofessionnel (ANI) signé le 11 janvier par le patronat et trois centrales syndicales (CFDT, CFE-CGC et CFTC). Un chantier de refondation pour temps de crise visant à mettre en place une plus grande flexibilité du marché du travail en contrepartie de la sécurisation de droits pour les salariés.
Les éventuelles répercussions de cette flexibilité sur les conditions de travail des salariés n'ont guère été évoquées durant les sept mois de négociation de l'accord du 11 janvier. "Tous les gouvernements sont obnubilés par la question de l'emploi. Un rendez-vous a été manqué. La première des négociations aurait dû porter sur la sécurisation du travail préalable à la fixation des effectifs et à l'emploi", déplore Alain Alphon-Layre, responsable national CGT. Pour Henri Forest, secrétaire...
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