Les comportements... plutôt que les conditions de travail
Placer le salarié au cœur de la démarche QVCT, en faire un acteur à part entière de son déploiement : l’implication accrue des travailleurs est l’une des évolutions notables des accords QVCT de deuxième génération. Pour cela, ceux-ci s’appuient notamment sur des dispositions conventionnelles cadrant les comportements attendus, souvent sans lien direct avec le travail réel.
Ainsi, chez Sada Assurances, l’accord signé le 13 décembre 2023 prend soin, au chapitre Prévention, de spécifier les fondements de « sa politique de bien-être au travail ». Laquelle repose sur un dispositif Agir contre la sédentarité et ambitionne de « permettre à chaque collaborateur de rester actif ». Ceux-ci sont donc appelés, par ce biais, à préserver leur propre santé, physique et mentale. « Être actif permet de réduire les symptômes de dépression et d'anxiété, améliore la mémoire et améliore la santé du cerveau. La Direction encourage chacun à rester actif et à intégrer le mouvement dans son quotidien », précise le texte.
Chez Service Innovation Group (SIG) France, l’accord QVCT daté du 30 mai 2024 met, lui, en avant l’exigence de bonnes pratiques relationnelles entre salariés. L’entreprise s’engageant « à resensibiliser ses collaborateurs aux règles de vie en communauté », le texte intègre un point sur le « respect des personnes ». « Comme dans toute autre communauté, l’activité professionnelle peut être source de désaccords, explique-t-il. Or, quelle qu’en soit leur origine, il est essentiel et primordial de se rappeler que chaque collaborateur est avant tout un être humain avec sa propre sensibilité et ses propres aspirations. Aucun désaccord professionnel ne saurait excuser la négation des principes fondamentaux de respect de l’autre, de politesse et de courtoisie. »