
Constat d’échec sur le maintien dans l’emploi
Les professionnels de santé au travail ont bien du mal à assurer leur mission de prévention de la désinsertion professionnelle. Faute de moyens, mais aussi d’une réelle volonté des employeurs de garder les travailleurs vieillissants.
Une aide-soignante atteinte de troubles musculosquelettiques, pour laquelle les préconisations d’aménagement de poste sont ignorées par l’entreprise ; un travailleur du bâtiment cassé par son travail et licencié pour inaptitude à 50 ans, sans proposition de reclassement ; un autre, victime d’une maladie professionnelle, « invité » par son employeur à signer une rupture conventionnelle… Ces exemples, cités par des médecins du travail, mettent en lumière les difficultés de ces derniers à assurer le maintien en emploi de salariés vieillissants, usés par leur activité. Et ce, en dépit des objectifs fixés aux services de prévention et de santé au travail (SPST) en matière de prévention de la désinsertion professionnelle (PDP).
La loi du 2 août 2021 sur la santé au travail a en effet instauré la création de cellules dédiées à la PDP dans chaque service. Une nouvelle mission qui fait débat chez les préventeurs. « On réinvente l’eau tiède, nous étions déjà en contact avec les acteurs du maintien dans l’emploi », estime Bernard Salengro, médecin du travail et expert santé-travail pour la CFE-CGC. « C’est un transfert de la responsabilité du maintien dans l’emploi de l’employeur vers les...
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