
Des consultations sur la corde raide
Victimes de la politique d'austérité appliquée à l'hôpital, certaines consultations de pathologies professionnelles sont menacées. La prévention ne peut pourtant faire l'économie de leur expertise, ni de l'aide qu'elles apportent aux patients et aux médecins.
Sur les 30 centres de consultation de pathologies professionnelles [CCPP], un tiers sont menacés à court terme", s'alarme le responsable d'une consultation qui connaît des difficultés, faute de financements garantis. Rattachées aux centres hospitaliers universitaires (CHU), ces structures subissent en effet de plein fouet la politique définie par le plan hôpital 2007, lancé en 2002, qui contraint les établissements à faire des économies, à donner la priorité aux soins et à développer les activités les plus rémunératrices sur la base du principe de la tarification à l'activité (T2A). Une recherche de rentabilité redoublée avec la crise économique et que renforcera la loi Hôpital, patients, santé et territoires, dont l'approbation par le Parlement est imminente.
Certes, selon la nouvelle réforme, tout hôpital pourra continuer de consacrer environ 10 % de son budget aux missions d'intérêt général (MIG), dont relèvent les centres de consultation. Ce qui, a priori, assurerait à ceux-ci une part de leur financement (voir "Repère"). Les professeurs de médecine du travail à la tête des CCPP ne cachent toutefois pas leurs craintes. "La situation est préoccupante, la santé au travail...
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