© Adobe Stock
© Adobe Stock

Coup de chaud sur les conditions de travail

par Eliane Patriarca / 21 juillet 2022

La canicule des derniers jours l’a montré. Des températures extrêmement élevées constituent un risque pour la santé des salariés, jusqu’à l’accident du travail mortel. Malgré des rapports qui alertent, tant en France qu’en Europe, les autorités peinent à prendre la mesure des conséquences du réchauffement climatique sur l’activité professionnelle.

Hier, mercredi 20 juillet, Santé publique France a annoncé que deux accidents du travail mortels, « en lien possible avec la chaleur », lui ont été signalés par l’Inspection médicale du travail. Le premier a eu lieu en Occitanie au début de la canicule, et le second quelques jours plus tard, en Bretagne, quand cette région était en vigilance rouge. L’agence n’a pas donné plus de précisions sur les circonstances de ces décès. A Madrid, la semaine dernière, alors que la température dépassait largement les 40 °C, deux personnes sont mortes sur leur lieu de travail : un employé d’une cinquantaine d'années qui a succombé à un malaise, dans un entrepôt et un balayeur de la ville de 60 ans, terrassé dans la rue par un coup de chaleur.
Ce n’est pas la première fois que des épisodes de chaleurs extrêmes engendrés par le changement climatique tuent au travail. Entre le 1er juin et le 15 septembre 2020, période pendant laquelle le Plan national canicule a été activé dans l’Hexagone, il y a eu, selon Santé publique France, au moins douze accidents du travail mortels « en lien possible avec la chaleur », « dont cinq en lien avec une activité d’agriculture ou de sylviculture ». En juin dernier...

Nous sommes heureux que vous aimiez nos contenus.
Vous ne possédez pas d'abonnement à Santé & Travail.

Abonnez-vous pour accéder aux contenus numériques.

Découvrez nos offres à destination des étudiants et des institutions.

Abonné-e : Connectez-vous