
Un CSE de l’intérim innove sur les accidents
Pour les élus du CSE de Randstad Sud-Est, l’obligation de sécurité qui incombe à l’employeur n’est pas qu’un slogan. Face aux trop nombreux accidents des intérimaires, ils ont saisi la justice afin que le leader du travail temporaire améliore la prévention.
« Un gros flash, une explosion, une boule de feu… J’ai été projeté en arrière et brûlé aux bras, au visage… », raconte Rachid Amrouche, électricien intérimaire, victime d’un grave accident du travail en 2019. Embauché par l’entreprise de travail temporaire (ETT) Randstad, il travaillait chez un sous-traitant d’Enedis pour la pose des compteurs Linky. L’accident n’aurait pas eu lieu si ce dernier avait respecté ses obligations de sécurité : après sa journée de travail, Rachid a été envoyé seul effectuer un contrôle supplémentaire qui aurait dû être fait à deux. Son vérificateur d’absence de tension a dysfonctionné. « Pourtant, nous avions prévenu : à force de prendre des châtaignes, les piles se déchargent et l’appareil se détériore… », précise-t-il. Aujourd’hui, bénéficiant d’un mi-temps thérapeutique avec des restrictions d’aptitude, l’électricien attend des propositions de mission et s’investit dans le CSE Randstad de la région Sud-Est, dont il est élu depuis deux ans.
Ce CSE s’est lancé depuis quelques années dans un combat obstiné pour que la prévention des accidents du travail des intérimaires soit mieux prise en compte par le leader mondial du secteur. Mais, faute d’avancées...
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