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Le destin précaire des jeunes travailleurs

par François Desriaux / juillet 2013

Pour tenter de se faire une place au soleil, les jeunes doivent enchaîner petits boulots et intérim, ou obtenir de haute lutte un stage aussi précieux que peu rémunéré, avant d'avoir peut-être, un jour, l'immense privilège de décrocher un contrat à durée déterminée.

C'est sûr que ce parcours initiatique calme les ardeurs revendicatives des candidats à l'emploi et les conditionne très jeunes aux exigences des entreprises : un engagement personnel "corps et âme". Parfois au prix d'une usure prématurée.

Passe encore si ce chemin de croix permettait d'accéder à un emploi stable. Malheureusement, ce n'est pas toujours le cas. Le chômage des jeunes est un fléau. Mais, pour beaucoup d'entre eux, le travail aussi - surtout s'ils ne sont pas diplômés. Aux échecs et aux inégalités scolaires vont succéder des emplois précaires, des conditions de travail plus pénibles et plus éprouvantes pour la santé. Si, de surcroît, celle-ci a été malmenée par des conditions de vie difficiles, il y a peu de chances que le travail joue un rôle bénéfique d'intégration.