Du sang neuf pour le 109

par
© N. M./FNMF © N. M./FNMF
François Desriaux rédacteur en chef
/ janvier 2020

Nouvelle maquette et nouvelle offre, avec la possibilité d’un abonnement exclusivement numérique : Santé & Travail se met à l’heure du digital, en proposant un site Internet au contenu enrichi, tout en renforçant l’attractivité du magazine papier. Nous souhaitons diversifier les modes de lecture afin de rendre l’information et la réflexion plus accessibles à tous les acteurs de la prévention des risques professionnels. A commencer par les membres CSE, notamment les représentants du personnel tout juste élus. Découvrant cette instance qui s’installe dans le paysage des relations sociales, ils auront bien besoin d’un support indépendant et lisible pour conduire leur mandat.
Ce numéro 109 confirme également notre positionnement, qui met la transformation du travail au premier plan, avec une rubrique consacrée à des enquêtes de terrain. Dans les entreprises ou les services publics, celles-ci fourniront un éclairage sur les initiatives des professionnels de la santé au travail et des équipes syndicales qui s’essaient au changement. Entendons-nous bien, il ne s’agit pas de repeindre la réalité en rose en donnant l’impression que tout ne va pas si mal, mais bien d’observer avec recul comment s’y prennent celles et ceux qui s’attachent à améliorer les conditions de travail, à prévenir les risques professionnels, à faciliter le maintien en emploi, etc. Nous voulons aussi donner une dimension plus pédagogique au magazine, en accordant davantage de place à l’image. Ainsi la rubrique « Pratique » prendra la forme d’explications illustrées, voire d’une bande dessinée lorsque le sujet s’y prêtera.
Au-delà de ces innovations, Santé & Travail reste Santé & Travail. Un titre indépendant, animé par un comité de rédaction composé des meilleurs experts sur le sujet et qui prend le parti de la santé et du travail soutenable. Une marque de fabrique qui fait vivre le débat et qui s’est imposée comme une référence, grâce à l’exigence de sa ligne rédactionnelle. Ce numéro en témoigne à nouveau. Notre enquête sur « les sous et dessous de la médecine du travail » révèle les dérives d’un système incontrôlé et trop souvent éloigné de son objet premier, qui est la préservation de la santé des travailleurs. Notre analyse des accords qualité de vie au travail montre le chemin à parcourir pour que cette démarche s’attaque vraiment aux questions de fond.  Les élus des CSE pourront glaner dans notre dossier des connaissances pour (re)mettre l’amélioration des conditions de travail au centre du jeu.
Enfin, ce renouveau est également l’occasion d’affirmer que Santé & Travail demeure avant tout un magazine mutualiste. C’est-à-dire un objet social clairement désintéressé, uniquement tourné vers le bien commun.