Des échanges fructueux entre chercheurs francophones

par Michel Aptel médecin physiologiste / avril 2008

C'est à Montréal, au Québec (Canada), que se tiendra les 18 et 19 juin prochain le deuxième congrès francophone sur les troubles musculo-squelettiques1 . Un événement organisé par l'Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST), mais animé par le Groupe de recherche francophone sur les TMS.

Créé en septembre 1999, ce groupe vise à favoriser les échanges entre chercheurs sur les TMS. Son autre objectif est de faire connaître à l'ensemble de la communauté scientifique et des préventeurs la richesse des travaux des chercheurs francophones sur cette problématique. C'est d'ailleurs là que réside son originalité, dans cette approche " francophone " qu'il défend. Soit une approche globale du risque TMS, qui prend en compte tous les facteurs de risque, psychiques comme physiques, et place l'activité de travail au coeur de son analyse.

Projets communs. Aujourd'hui, le groupe francophone compte une vingtaine de chercheurs. Ces derniers viennent d'universités françaises, tunisiennes, belges, suisses ou québécoises, d'institutions de recherche comme l'IRSST, l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS), l'Institut de veille sanitaire (InVS) ou l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact).

Les rencontres régulières ont abouti à différents projets de recherche communs, lesquels restent évidemment sous la responsabilité des chercheurs qui les conduisent. Ainsi, l'InVS et le centre hospitalo-universitaire d'Angers ont mis en place avec des médecins du travail un réseau de surveillance épidémiologique des TMS en région Pays-de-la-Loire (voir article page 35). L'université d'Angers et l'université catholique de Louvain, en Belgique, ont mené conjointement une recherche scientifique sur la " variabilité interindividuelle du geste professionnel ". L'université du Québec, à Montréal, et l'INRS ont également étudié les gestes de travail. C'est aussi au sein du groupe que se sont rencontrés les chercheurs participant au programme de recherche-action sur la prévention durable des TMS, réunissant l'Anact et trois laboratoires d'ergonomie (voir article ci-dessus).

La confrontation des opinions et des travaux entre les membres du groupe permet aussi de proposer aux acteurs de prévention et aux médias des messages homogènes sur les troubles musculo-squelettiques. C'était l'un des objectifs prioritaires du premier congrès francophone sur les TMS, organisé à Nancy en mai 2005 avec le soutien de l'INRS, l'Anact, l'IRSST et l'InVS. Ce sera également l'un des objectifs du deuxième congrès. ?

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    Concernant ce congrès, voir la rubrique " Ressources ", partie " Agenda ", en page 56 de ce numéro.