Enquête : de plus en plus de femmes travaillent la nuit

par Rozenn Le Saint / octobre 2014

C'est le constat dressé par le ministère du Travail en août dernier : les femmes, en particulier les intérimaires, sont de plus en plus concernées par le travail de nuit. Avec des conséquences sur leur santé et leur vie familiale.

Pas moins de 15 % des salariés, soit 3,5 millions de Français, travaillent la nuit, habituellement ou occasionnellement. C'est un million de plus qu'en 1991. Tels sont les chiffres forts qu'on peut retenir de la dernière enquête de la direction de l'Animation de la recherche, des Etudes et des Statistiques (Dares) du ministère du Travail, publiée en août dernier.

Plus répandu dans le secteur tertiaire

Les femmes représentent 30 % des actifs nocturnes, contre 20 % il y a vingt ans ; dans ce laps de temps, leur nombre a doublé, alors que celui des hommes concernés a augmenté de 25 %. C'est la conséquence visible de la levée de l'interdiction du travail de nuit pour les femmes, en 2001, et pas seulement pour les professions réglementées, comme les infirmières.

Mais ce résultat s'explique également par le fait que "le travail de nuit est plus répandu dans le secteur tertiaire, dont les effectifs sont davantage féminins", indique Elisabeth Algava, adjointe au chef du département Conditions de travail et santé de la Dares et auteure de l'étude. Parmi les travailleurs nocturnes, 42 % sont employés par des entreprises privées de services (télémarketing, commerce, etc.) et...

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