
Enseigner après la mort de Samuel Paty
L’assassinat du professeur d’histoire et géographie, le 16 octobre dernier, à la suite d’un cours sur la liberté d’expression, témoigne de difficultés que les enseignants doivent affronter souvent seuls. Un enjeu en termes de santé au travail.
Après la sidération, c’est souvent par un surcroît de combativité qu’ont réagi les enseignants après l’annonce de l’assassinat de Samuel Paty. « Beaucoup ont ressenti le besoin de réaffirmer qu’ils portent les valeurs de la République auprès des élèves, d’ouvrir les espaces de connaissance, de culture, de respect et de côtoiement du pluriel essentiels pour construire les individus de demain », assure Cécile Berterreix, professeure des écoles et formatrice à l’Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (INSPE). Mais le stress et l’angoisse sont généralement montés d’un cran. « En 2015, quand Daesh avait appelé à attaquer l’école, nous avions une inquiétude qui a fini par s’effacer, relève Yannick Lefebvre, secrétaire académique du Snes-FSU à Reims. Maintenant qu’a eu lieu un premier attentat contre un enseignant en France, nous savons qu’un autre peut se produire. »
Autocensure
Une partie de la profession risque de s’autocensurer sur certains sujets, avec un coût psychique lié à ce renoncement. « Cette attitude existait avant la mort de Samuel Paty, indique Hervé Moreau, en charge des questions de santé au travail à la FSU. Sur les sites de discussions...
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