
Expositions cancérogènes : optimiser le suivi des retraités, c'est possible !
Instauré en 1995, le suivi médical postprofessionnel des travailleurs ayant été exposés à des cancérogènes reste peu usité. Les programmes Spirale (Inserm) et Espri (InVS) apportent la preuve qu'il est possible de rendre efficient ce dispositif.
Les salariés qui ont été exposés à des cancérogènes1 bénéficient d'un suivi médical dans le cadre de la médecine du travail. Cette surveillance cesse dès lors qu'ils deviennent inactifs, qu'il s'agisse de périodes de chômage ou de la retraite. Pourtant, c'est précisément plusieurs dizaines d'années après l'exposition professionnelle que surviennent le plus souvent les cancers liés à celle-ci, à un moment où la plupart des travailleurs ont cessé leur activité.
Pour répondre à ce manque, le législateur a instauré en 1995 un dispositif réservé aux anciens salariés : le suivi postprofessionnel (SPP). Celui-ci prévoit une surveillance médicale spécifique gratuite ainsi que des examens complémentaires (radiographies, scanners...) tous les deux ans visant à dépister précocement des pathologies en lien avec l'exposition. Les modalités et le contenu de la surveillance, fixés par décret, sont variables selon le cancérogène. Le SPP est géré par les...
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Pour les non-salariés, les artisans notamment, il n'existe pas actuellement de prise en charge du risque accidents du travail et maladies professionnelles ; aucune surveillance spécifique n'est donc organisée pendant la période d'activité.
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