Faire du sous-traitant un partenaire en prévention

par Joëlle Maraschin / octobre 2008

Michel Héry, chargé de mission auprès du directeur scientifique de l'INRS, vient de coordonner une expertise sur les risques liés à la sous-traitance. Il plaide pour une meilleure intégration des entreprises extérieures à la prévention. Entretien.

Peut-on dire que le recours massif à la sous-traitance s'accompagne d'une augmentation des risques professionnels ?

Michel Héry : Le problème, c'est que nous avons une invisibilité des risques liés à la sous-traitance. Notre appareil statistique est nettement insuffisant. Dans la mesure où les instances représentatives du personnel (IRP) et les structures syndicales fonctionnent plus facilement au sein des entreprises utilisatrices, on peut considérer que si certaines activités étaient encore réalisées par celles-ci, elles le seraient dans de meilleures conditions. A contrario, il est préférable que certains travaux soient effectués par des entreprises extérieures qui ont acquis un réel savoir-faire. Dans l'industrie chimique, par exemple, des manipulations de catalyseurs doivent être faites deux à trois fois par an. Les risques liés à ces manipulations sont moindres lorsque celles-ci sont accomplies par des entreprises extérieures dont c'est le métier. Mais pour cela, encore faut-il que l'entreprise utilisatrice donne le temps et les moyens aux entreprises extérieures auxquelles elle fait appel.

Qu'est-ce qui vous paraît le plus préoccupant aujourd'hui dans ces organisations...

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