
Faut-il un fonds d'indemnisation des victimes de pesticides ?
Nicole Bonnefoy, sénatrice PS de Charente, auteure d'une proposition de loi créant un fonds d'indemnisation des victimes de pesticides, croise le fer avec Patricia Schillinger, sa collègue LREM du Haut-Rhin, qui considère que ce n'est pas la réponse adaptée.
Nicole Bonnefoy, vous avez déposé une proposition de loi en faveur de la création d'un fonds d'indemnisation des victimes de pesticides. Une proposition sur laquelle, Patricia Schillinger, vous et les sénateurs En marche vous êtes abstenus. Quelles sont les raisons qui ont motivé vos positions respectives ?
Nicole Bonnefoy : En 2012, j'ai été rapporteure d'une mission d'information sénatoriale portant sur les pesticides et leurs conséquences sur la santé humaine. Après sept mois de travail, une centaine d'heures d'auditions, plusieurs déplacements, j'ai rendu mon rapport faisant état de la situation et proposant une centaine de recommandations. Ce rapport a été discuté et voté à l'unanimité au Sénat. Il faisait plusieurs constats, dont celui d'une sous-évaluation des risques pour la santé liés aux pesticides. Après 2012, j'ai continué à travailler sur ces sujets qui font de plus en plus écho dans la société. En lien avec Paul François et son association Phyto-Victimes, nous avons rédigé une proposition de loi qui vise à faciliter, pour les victimes des produits phytosanitaires, le parcours de reconnaissance et la réparation intégrale du préjudice subi. C'est cette loi qui a été...
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