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Fin des fongicides à base d'époxiconazole

par Eva Thorny / juillet 2019

Confirmant que l'époxiconazole est un perturbateur endocrinien, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) s'est prononcée pour le retrait du marché des produits phytosanitaires qui en contiennent. Cette décision aurait-elle pu intervenir plus tôt ?

L'avis de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) du 28 mai, demandant l'interdiction des produits phytosanitaires à base d'époxiconazole compte tenu de son caractère perturbateur endocrinien confirmé, constitue l'épilogue d'un feuilleton juridico-réglementaire dont le premier épisode remonte à 2013. Cette année-là, l'époxiconazole, qui sert de principe actif à de nombreux fongicides utilisés en agriculture, a été classé par le règlement européen CLP (pour Classification, Labelling and Packaging) comme une substance présumée cancérogène et toxique pour la reproduction humaine. Cela entraîne des conséquences pour la substance au titre du règlement concernant la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques. Celui-ci prévoit qu'en cas de classement CMR (pour cancérogène, mutagène et toxique pour la reproduction) avéré ou probable, les substances ne soient pas approuvées. Seulement voilà, la mesure n'est pas rétroactive. Approuvé en 2009, l'époxiconazole continue donc d'être utilisé en Europe dans de nombreuses préparations à usage phytosanitaire, et cela sera possible jusqu'à l'expiration de sa période d'approbation, fixée au 30 avril 2020.

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