Pénibilité et retraite : le gouvernement va devoir arbitrer
Après l'échec en juillet dernier des négociations entre les partenaires sociaux sur la prise en compte de la pénibilité du travail dans l'âge de départ en retraite, le gouvernement doit reprendre la main. Mais les syndicats ne se font guère d'illusions.
Printemps 2003 : lors du débat sur la réforme des retraites, un jeune député du nom de Xavier Bertrand dépose un amendement invitant syndicats et patronat à engager une négociation sur la prise en compte de la pénibilité au travail. Cinq ans plus tard, c'est un retour à l'expéditeur. Après la réunion du 16 juillet dernier, actant l'échec de la négociation entre les partenaires sociaux, c'est aujourd'hui au même Xavier Bertrand, désormais ministre du Travail, de trouver une solution pour les salariés usés par le travail. Une situation qui ne surprend pas les organisations syndicales. "Le Medef n'avait aucune volonté d'aboutir à un accord", déplore Eric Aubin, de la CGT. "L'échec avait été programmé dès le départ", souligne Jean-Louis Malys, de la CFDT.
Lancées en février 2005, les discussions ont été pour le moins laborieuses, ponctuées de revirements, d'une interruption d'un an, sans oublier les conséquences du scandale de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) obligeant Denis Gauthier-Sauvagnac, chef de file de la délégation patronale, à céder sa place à François-Xavier Clédat, président de Spie-Batignolles. Si les négociateurs étaient parvenus à avancer...
Nous sommes heureux que vous aimiez nos contenus.
Vous ne possédez pas d'abonnement à Santé & Travail.
Abonnez-vous pour accéder aux contenus numériques.
- Formule intégrale 35€ Je choisis cette formule
- Formule 100% numérique 30€ Je choisis cette formule
Découvrez nos offres à destination des étudiants et des institutions.