Hypoxie : quand le travail manque d'oxygène

par Isabelle Mahiou / avril 2009

Il fallait y penser ! Pour éviter l'incendie, il suffit de diminuer la teneur en oxygène des locaux. Mais ce procédé qui arrive en France met en danger les travailleurs intervenant pour la maintenance. Et impose une prévention contraignante.

L'image est impressionnante : une flamme lèche un journal, celui-ci noircit mais ne prend pas feu. C'est ainsi qu'une firme allemande présente sur son site son nouveau dispositif anti-incendie, fondé sur la diminution du pourcentage d'oxygène dans l'air via l'introduction d'azote. Car en dessous d'une certaine teneur en oxygène propre à chaque combustible, l'inflammabilité devient nulle. Objectif : protéger des entrepôts, centres informatiques ou lieux d'archivage, tout en assurant une bonne conservation des produits. Le marché, potentiellement important, connaît déjà des développements en Allemagne ou en Suisse et commence à faire l'objet d'explorations en France. Tout va bien tant qu'il n'y a pas d'intervention humaine, car travailler dans ce type d'atmosphère pose de sérieux problèmes pour la santé des personnes.

La concentration normale d'oxygène dans l'air est de 21 % et, plus on l'abaisse, plus les effets aigus de l'hypoxie (c'est-à-dire la diminution de la quantité d'oxygène distribuée aux tissus par le sang) peuvent être graves. Dans un récent rapport1

  • 1

    Risques liés à l'utilisation d'azote liquide dans le cadre des activités d'assistance médicale à la procréation,<...

Nous sommes heureux que vous aimiez nos contenus.
Vous ne possédez pas d'abonnement à Santé & Travail.

Abonnez-vous pour accéder aux contenus numériques.

Découvrez nos offres à destination des étudiants et des institutions.

Abonné-e : Connectez-vous