"Il est essentiel qu'un bilan sans concession soit dressé"

entretien avec Magdeleine Brom-Ruhlmann, secrétaire générale du Syndicat national des médecins-inspecteurs du travail
par Isabelle Mahiou / janvier 2014

Quelles sont les avancées et les difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre de la réforme des services de santé au travail interentreprises (SSTI) ?

Magdeleine Brom-Ruhlmann : Améliorer la prise en charge de la prévention des risques professionnels et de la santé des salariés par un travail en équipe ; impulser une démarche positive par la contractualisation au-delà de la simple application d'une réglementation : ces objectifs et principes constituaient une avancée... sur le papier. Mais sur le terrain, la mise en oeuvre de la réforme ne va pas de soi, notamment s'agissant de l'évolution du mode de gouvernance des SSTI. Par exemple, les élections de leur conseil d'administration (CA) sont souvent organisées par collège : les représentants employeurs élisent le président et les salariés le trésorier. Ce qui augure mal d'une gestion vraiment paritaire, lorsqu'il s'agit par exemple d'avoir une discussion sur les moyens ou sur les cotisations des adhérents. Et l'élection d'un salarié à la fonction de trésorier peut parfois ressembler à un "cadeau empoisonné".

Qu'en est-il des commissions médico-techniques (CMT) des SSTI qui préparent le projet de service ?

M. B.-R. : Ces...

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