
« Il nous faut une agriculture sans poison »

Goliath, votre dernier film, dénonce les risques liés aux pesticides et le lobbying mis en œuvre pour les masquer. Comment en êtes-vous venu à traiter ce sujet ?
Frédéric Tellier : L’idée est venue il y a huit ou neuf ans de lectures d’articles et de livres, dont Le Livre noir de l’agriculture d’Isabelle Saporta, qui établit un état des lieux du secteur. Petits-fils de vignerons, j’avais une sensibilité à la terre, mais sans plus. Je suis passé de l’ignorance, par exemple sur les quotas agricoles et les quantités de pesticides utilisées, à la connaissance des moyens utilisés pour arriver à des rendements qui ne sont pas légitimés par des besoins et qui suscitent de la casse humaine – maladies chroniques et cancers…
Le film s’ouvre sur la demande de reconnaissance en maladie professionnelle du cancer d’une agricultrice…
F. T. : L’aide aux victimes est un vrai sujet. Je voulais parler de ce qui conduit les victimes à le devenir et comment elles le vivent. Plus que les pesticides en soi, ce qui m’intrigue, c’est la partie immergée de l’iceberg, c’est-à-dire la destruction de l’homme par l’homme, le cynisme et l’ultralibéralisme. J’avais envie de montrer immédiatement la conséquence...
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