© Nathanaël Mergui/Mutualité française
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André Cicolella : un lanceur d'alerte en guerre contre les toxiques

par Nathalie Quéruel / janvier 2014

Chimiste et toxicologue, il est pour beaucoup dans l'interdiction de substances nocives pour la santé : éthers de glycol, bisphénol A, perchlo.... Opiniâtre, il tire une nouvelle fois la sonnette d'alarme avec son livre Toxique planète.

Il n'a peut-être pas la renommée médiatique mondiale d'un Julian Assange ou d'un Edward Snowden. Mais André Cicolella, chimiste et toxicologue, conseiller scientifique à l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) et enseignant à Sciences Po, est un de ces "lanceurs d'alerte" qui empêchent les industriels et les pouvoirs publics de dormir sur leurs deux oreilles. Président du Réseau environnement santé (RES), créé il y a quatre ans, on lui doit, entre autres, l'interdiction du bisphénol A, d'abord dans les biberons puis dans les contenants alimentaires, et celle du perchloréthylène dans les pressings.

Un engagement citoyen

L'alerte, il la donne encore aujourd'hui avec Toxique planète, un ouvrage paru en octobre dernier qui met en lumière l'épidémie mondiale de maladies chroniques et leurs causes environnementales, dans lesquelles le travail et la précarité tiennent une place. Il y rassemble les pièces scientifiques du puzzle afin de donner à tous des éléments pour comprendre. Car, affirme-t-il, "tous les clignotants sont au rouge, mais on reste dans une forme d'aveuglement, les yeux ouverts sur la catastrophe qui arrive". L'auteur va à rebours...

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