© Adobe Stock
© Adobe Stock

L’endométriose, handicap non reconnu pour les femmes

par Alice Romerio, sociologue au Centre d’études de l’emploi et du travail / janvier 2021

Cette pathologie gynécologique s’accompagne de troubles très douloureux et gênants pour les femmes, sources de complications qui peuvent compromettre leur emploi ou leur carrière. Une problématique pas assez prise en compte au regard des enjeux.

Difficulté à tenir au travail, mal-être, carrière freinée… L’endométriose, maladie qui touche 1 femme sur 10, affecte le quotidien de celles qui en sont atteintes, notamment leur vie professionnelle. Cette pathologie est restée longtemps invisible en France. Alors qu’elle est connue depuis la deuxième moitié du XIXe siècle, elle n’est entrée dans le programme de formation des médecins qu’en septembre dernier. Mais depuis quelques mois, elle fait l’objet d’une attention particulière de la part du gouvernement et des parlementaires. En juillet 2020, une proposition de loi a ainsi été déposée à l’Assemblée nationale, visant à faire reconnaître la lutte contre l’endométriose « Grande cause nationale 2021 », et une lettre signée par 99 sénateurs et 85 députés, demandant son intégration dans la liste des affections longue durée, a été adressée au ministre de la Santé et des Solidarités, Olivier Véran.
Il s’agit d’une maladie chronique gynécologique, qui se caractérise par la présence de cellules semblables à celles de l’endomètre, muqueuse de l’utérus, en dehors de celui-ci, notamment sous forme de kystes, de nodules ou d’adhérences entre organes (ovaires, trompes de Fallope, vagin...

Nous sommes heureux que vous aimiez nos contenus.
Vous ne possédez pas d'abonnement à Santé & Travail.

Abonnez-vous pour accéder aux contenus numériques.

Découvrez nos offres à destination des étudiants et des institutions.

Abonné-e : Connectez-vous