
L'ergonomie au chevet du mal-être agricole
Afin de réduire les risques psychosociaux, la Mutualité sociale agricole a adopté dès 2011 une approche ergonomique. Avec un objectif : aider les exploitants à parler de leur travail, pour qu'ils puissent le changer et le rendre moins pénible.
Le monde paysan souffre. Dégradation des conditions économiques, crise des valeurs, imbrication importante entre activité professionnelle et vie privée, forte amplitude journalière de travail... En milieu agricole, tous les ingrédients sont réunis pour aboutir à une prévalence élevée des risques psychosociaux (RPS). En témoigne le taux de suicide chez les agriculteurs, plus élevé que dans la population générale. Confrontée au problème, la Mutualité sociale agricole (MSA, voir "Repère") s'est vu confier dès 2011, par le ministère de l'Agriculture, l'élaboration d'un plan de prévention des suicides. Dans le même temps, l'organisme a réfléchi à la mise en place d'une prévention primaire des risques psychosociaux.
"En 2011, nous étions démunis - ainsi que nos médecins du travail - face à ce qu'on nomme les risques psychosociaux, raconte Mathias Tourne, conseiller national en prévention à la Caisse centrale de la MSA (CCMSA). Cette année-là, nous avons été sollicités par un groupe d'agricultrices souhaitant venir en aide à leurs homologues masculins et les amener à confier leurs difficultés." Un sujet tabou, culturellement : "Le travail ne s'exprime jamais comme une plainte dans le...
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