L'organisation de la médecine du travail à La Poste critiquée
Les médecins-inspecteurs du travail renâclent à donner des avis favorables à l'agrément des services de santé au travail de La Poste. Pour eux, l'organisation retenue entraîne un fractionnement du suivi médical et gêne le contrôle social.
"Nous avons la sensation de ne pas avoir été compris." Ce médecin-inspecteur du travail, qui souhaite garder l'anonymat, a reçu fin octobre, comme ses collègues, la note de la direction générale du Travail (DGT) comportant les instructions pour l'agrément des services de santé au travail (SST) de La Poste. Alors que seul un quart des 171 services de l'entreprise avait été agréé fin juillet, ces instructions de la DGT ne semblent pas répondre aux objections soulevées par une majorité de médecins-inspecteurs. Ces derniers estimaient que la complexité de l'organisation de la médecine du travail à La Poste ne permettait pas aux praticiens de remplir pleinement leurs missions.
En cause, principalement, le morcellement des effectifs suivis par les médecins du travail, entraînant un fractionnement de leur activité. "Cela complique sérieusement le contrôle social de la médecine du travail par les CHSCT", jugent plusieurs médecins-inspecteurs. De fait, dans un tableau récapitulatif qui accompagnait la note de la DGT, le morcellement saute aux yeux. Il est fréquent de voir, sur un même service de santé au travail, plusieurs médecins suivre chacun moins d'une dizaine d'agents. Le record...
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