
L'Union est-elle encore le moteur de la santé au travail ?
Va-t-on vers un abaissement des exigences en santé au travail en Europe afin de favoriser la croissance et l'emploi ? Explications franches entre Marianne Thyssen, commissaire européenne à l'Emploi, et Karima Delli, députée européenne.
Un bilan des 24 directives européennes en santé et sécurité au travail doit être présenté prochainement au comité consultatif pour la santé et la sécurité au travail. Il pourrait, dit-on, préparer un abaissement des exigences concernant la prévention des risques professionnels. Quelle est votre position ? Souhaitez-vous redynamiser la politique santé-sécurité en Europe ?
Marianne Thyssen : Il n'a jamais été question d'abaisser le niveau de protection que les règles européennes offrent aux travailleurs en matière de santé et sécurité. Au contraire, nous voyons que les marchés du travail évoluent très rapidement dans le contexte de la mondialisation et de l'innovation technologique. Nous estimons donc qu'il y a un vrai besoin d'adapter la législation existante pour protéger encore mieux les travailleurs contre les risques d'aujourd'hui et de demain. L'objectif est de garantir et de maintenir le même niveau de protection et, d'ici à 2016, je proposerai des initiatives concrètes. Cela inclura, par exemple, un amendement à nos règles sur les substances cancérogènes et mutagènes en Europe pour élargir la liste de celles pour lesquelles existent des valeurs limites. Chaque année, il y...
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