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Le mal-être des policiers et des gendarmes au rapport

par Rozenn Le Saint / octobre 2018

Remis fin juin, le rapport de la commission d'enquête du Sénat sur l'état des forces de sécurité intérieure pointe les facteurs de risques psychosociaux auxquels sont exposées ces professions et émet 32 préconisations pour remédier à la situation.

Le taux de suicide chez les policiers est supérieur de 36 % à celui de la population générale. C'est le premier constat du rapport que François Grosdidier, sénateur Les Républicains de la Moselle, a remis le 27 juin à la commission d'enquête du Sénat sur l'état des forces de sécurité intérieure. Le document énumère les causes internes des risques psychosociaux (RPS) auxquels sont exposés les policiers. Celles-ci relèvent avant tout d'une dégradation des conditions de travail, caractérisée par "l'augmentation permanente de la charge de travail [...], une pression opérationnelle constante" et "une explosion des heures supplémentaires", non rémunérées.

"La réforme des cycles de travail a été engagée en 2015 par la DGPN [direction générale de la police nationale] afin de permettre de mieux concilier les impératifs professionnels avec la vie privée et familiale mais se révèle fortement coûteuse en effectifs et de nature à déstabiliser les services", note le rapporteur, qui doute de ce fait de sa mise en application effective. Par ailleurs, il souligne que "les moyens des forces de sécurité intérieure apparaissent totalement insuffisants". Des constats qui résonnent avec le récent...

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