Maladies professionnelles : des cancers largement sous-déclarés
Proportions non négligeables, 35 % des cancers naso-sinusiens et 7 % des cancers de la vessie sont susceptibles d'être reconnus en maladie professionnelle, indique une récente étude. Mais peu de patients engagent une démarche en ce sens.
Une étude sur les cancers professionnels vient de se conclure en Ile-de-France. Sous l'égide de l'Institut interuniversitaire de médecine du travail1 , 724 patients frappés par un cancer de la vessie ou un cancer naso-sinusien ont accepté de répondre à un questionnaire leur demandant de détailler leur parcours professionnel et les éventuelles expositions à des substances cancérogènes. Que révèlent les résultats ? Si la proportion de ces cancers avec exposition professionnelle identifiée confirme les estimations existantes, la majorité des patients concernés n'entame pas pour autant une demande de reconnaissance en maladie professionnelle.
Pour les cancers de la vessie, 7 % environ des sujets pourraient bénéficier du système de réparation, ce qui correspond aux données de l'Institut de veille sanitaire (InVS) établies il y a dix ans. Cette pathologie (plus de 10 000 cas chaque année en France) est le deuxième type de cancers professionnels, après ceux des voies respiratoires. En cause : les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et les amines aromatiques. Parmi les...
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Etude coordonnée par Soizick Chamming's, sous la responsabilité scientifique du Pr Jean-Claude Pairon.
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