" Le médecin du travail n'est pas dans la gestion des risques "
Nicolas Sandret, secrétaire général adjoint du syndicat des médecins-inspecteurs du travail, revient sur le projet de réforme de la médecine du travail. Pour lui, le texte entretient la confusion sur le rôle de cet acteur de santé publique.
Le Conseil constitutionnel a rejeté les articles de la réforme de la médecine du travail incluse dans la loi sur les retraites. Toutefois, le même texte est devenu une proposition de loi, défendue par les sénateurs centristes. Quel est son esprit ?
Nicolas Sandret : En toile de fond, il y a une tension entre, d'une part, la demande sociale et la demande patronale dans les entreprises et, d'autre part, la volonté légitime de l'Etat, dans le cadre de sa responsabilité de santé publique, de pouvoir conduire des actions prioritaires.
En théorie, ces demandes pourraient être liées, mais ce n'est que rarement le cas dans la vraie vie ; de toute façon, le manque de ressources, médicales notamment, ne le permet pas. Et ce texte, qui est censé permettre cette articulation, crée au contraire de nouvelles sources de contradictions pour les professionnels.
Quelles sont ces nouvelles sources de contradictions ?
N. S. : Comment les services vont-ils gérer à la fois les demandes locales et nationales ? Et comment s'articuleront-elles avec les propres observations des médecins du travail ? On peut conjecturer que les choix pèseront sur l'exercice des médecins du travail et des...
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