© Christophe Boulze
© Christophe Boulze

Ouvrier sociologue, au service des syndicalistes

par Nathalie Quéruel / janvier 2022

Jeune immigré portugais, Mario Correia a abandonné la plomberie pour étudier la sociologie dans les années 1980. Une discipline qu’il a enseignée et dont il partage les acquis avec des élus du personnel, dans le cadre de formations syndicales.

Embrassant la vue sur la cité phocéenne, depuis le 6e étage de l’Institut régional du travail (IRT) d’Aix-Marseille, situé sur la bruissante Canebière, Mario Correia, qui en a été le directeur jusqu’à septembre dernier, confie son principal regret : « La retraite, je n’aime pas ça ! J’ai mis trop longtemps à trouver un métier qui me plaisait. » Enseignant-chercheur, il donne encore, pour quelques jours, des cours aux élus du personnel qui viennent se former dans ce lieu, rattaché au Laboratoire d’économie et de sociologie du travail (Lest) de l’université d’Aix-Marseille. « L’Institut est reconnu, avec des locaux dans une ville accessible et proche des centres de décision régionaux, défend-il. Il donne aux militants une formation unique en son genre : l’apport des sciences humaines sur des sujets aussi variés que la souffrance au travail ou l’égalité professionnelle femmes-hommes. Et ce, en tenant à distance la doxa des organisations. » Aussi, quand il regarde dans le rétroviseur, cet homme de 66 ans à l’allure juvénile ne peut s’empêcher de lâcher, mi-blagueur, mi-sérieux : « Pas mal pour un petit immigré portugais, non ? »

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