
Pas facile de surveiller les cancers professionnels
L’annonce récente par Santé publique France de la mise en place future d’un système de surveillance des cancers d’origine professionnelle suscite des interrogations sur la validité du dispositif. Une démonstration de plus de la difficulté à rendre visibles les atteintes à la santé liées au travail.
« Identifier les groupes professionnels à risque accru de cancers. » C’est l’objectif affiché par Santé publique France, concernant la mise en place d’un système de surveillance national des cancers professionnels, dénommé Sicapro. Un objectif que l’agence se propose d’atteindre en croisant les données médicales issues des registres des cancers avec celles sur la carrière professionnelle des victimes, fournies par la Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav). Cette dernière centralise en effet les données relatives à la carrière des assurés, afin de calculer leur retraite. Publiée à la fin du mois de septembre, une étude de faisabilité d’un tel système de surveillance conclut qu’il serait « efficace, en dépit des limites mises en évidence lors de la phase pilote ».
Première limite : la population couverte par la Cnav. « Actuellement, seul l’historique de carrière des personnes affiliées au régime général de la Sécurité sociale est complet et disponible, alors que les informations sur les personnes affiliées aux autres régimes ne sont renseignées qu’au moment du départ en retraite, détaille Pascal Guénel, épidémiologiste, directeur de recherche à l’Institut national de la...
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