Les perturbateurs endocriniens bousculent la toxicologie
Les perturbateurs endocriniens perturbent aussi la toxicologie : leurs effets à très faible dose passent inaperçus dans les modèles classiques de cette discipline. L'enjeu est considérable pour la santé publique et la santé au travail.
Faut-il complètement revoir le modèle " dose-effet " utilisé depuis des siècles en toxicologie et qui veut que les effets d'une substance dangereuse soient proportionnels à la dose absorbée ? La question se pose pour les perturbateurs endocriniens, définis comme " des substances qui, interférant avec les fonctions du système hormonal, risquent d'influer négativement sur les processus de synthèse, de sécrétion, de transport, d'action et d'élimination des hormones ". Concernant ces substances, " il existe une controverse scientifique sur les effets à faible dose ", constate le Pr Gérard Lasfargues, directeur général adjoint scientifique de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). " Plusieurs études montrent que la courbe des effets n'est pas monotone [progressive, NDLR], explique-t-il. Certains perturbateurs endocriniens ont ainsi des effets à faible dose qui disparaissent à forte dose. "
Altérations du métabolisme
Ce débat d'experts a des prolongements très concrets sur la protection des populations dans l'environnement et au travail. Il a été au coeur de la 3e conférence PPtox (pour " programmation prénatale et...
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