
Pompier, un métier à fort risque cancérogène
Cet été, le Centre international de recherche sur le cancer a classé l’exposition professionnelle des soldats du feu comme étant cancérogène. Il devient urgent de renforcer les mesures de prévention, encore trop timides aujourd’hui ou peu appliquées.
En plein été, alors que les pompiers luttaient contre les feux de forêt, de la Gironde à la Bretagne, l’information est passée inaperçue. Le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) a pourtant classé comme cancérogène l’exposition professionnelle des pompiers. Les scientifiques de huit pays, qui ont analysé des dizaines d’études épidémiologiques, disposent de preuves « suffisantes » pour établir une relation causale avec le mésothéliome (cancer de la plèvre dû à l’amiante) et le cancer de la vessie, et « limitées » pour les cancers du côlon, de la prostate et des testicules, ainsi que pour le mélanome et le lymphome non hodgkinien.
Pour les 280 000 soldats du feu français, professionnels ou volontaires, répartis dans quelque 6 500 centres de secours, cette évaluation ne devrait pas être une révélation. En 2007, le Circ avait déjà classé la lutte contre les incendies « probablement » cancérogène. Et, en 2017, un rapport publié par la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL) montrait une surmortalité par cancer liée à l’exposition chronique aux fumées. A la suite de ce rapport, en 2018, la CGT des Services départementaux d’incendies et...
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