
Des pompiers peu protégés face aux fumées d'incendie
La France peine à reconnaître les risques toxiques auxquels sont exposés les sapeurs-pompiers. En outre, elle n'investirait pas suffisamment dans la prévention. Témoignage d'un responsable syndical de la profession.
Frédéric Monchy est déçu. Vice-président du Syndicat national des sapeurs-pompiers professionnels (SNSPP-PATS), il espérait que la surmortalité par cancer des soldats du feu serait prise en compte à sa juste mesure par les autorités françaises. En septembre dernier, un rapport réalisé par la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL) avait sonné l'alarme et mis en lumière la toxicité des fumées d'incendie1 . Mais selon Frédéric Monchy, "ce dossier fait peur : la France n'a pas envie d'aller trop loin dans l'identification de ces cancers, car il faudrait alors procéder à la reconnaissance de maladies professionnelles et indemniser à la hauteur des dommages subis".
Une prévention jugée "trop light"
Le dossier avance néanmoins : en mars, le gouvernement a saisi Santé publique France, afin d'analyser "les données disponibles sur la morbidité et la mortalité" des pompiers, ainsi que l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), en vue d'évaluer tous les risques sanitaires auxquels ils sont exposés et d'en tirer "des recommandations pour...
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Lire également "Des fumées qui inquiètent les pompiers", Santé & Travail no 101, janvier 2018.
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