La prévention passe par l'analyse sexuée du travail
L'évolution des atteintes à la santé liées au travail se révèle défavorable pour les femmes. Bien plus que pour les hommes. Partant de ce constat, l'Anact propose de fonder les actions préventives sur l'analyse "genrée" des situations de travail.
e constat statistique est sans appel : en matière de sinistralité en santé au travail, les femmes et les hommes ne sont pas logés à la même enseigne. Depuis 2012, l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact) publie chaque année, à partir des données fournies par la Caisse nationale d'assurance maladie, une analyse longitudinale des accidents du travail, accidents de trajet et maladies professionnelles des 18 millions de femmes et d'hommes salariés du privé en France. Couvrant la période 2001-2015, la toute dernière édition de cette étude (voir "A lire") révèle que, si les femmes sont deux fois moins accidentées que les hommes en 2015, la baisse générale en quinze ans (- 15,3 %) du nombre d'accidents du travail reconnus avec arrêt de travail masque des évolutions asymétriques selon le sexe (voir graphique page 44).
Les secteurs féminisés, parents pauvres de la prévention
On enregistre en effet, sur cette période de quinze ans, une diminution des accidents de 28,6 % pour les hommes, dans toutes les branches d'activité, contre une augmentation de 28 % pour les femmes, notamment dans les domaines professionnels à prédominance féminine. Dans des secteurs comme...
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