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Procès de Brétigny : quand la maintenance ferroviaire déraille

par Eliane Patriarca / 16 mai 2022

Auditionné le 12 mai dernier lors du procès de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, Nicolas Spire, expert CHSCT, a pointé la désorganisation de la maintenance précédant l’accident. Un témoignage accablant, vivement contesté par la SNCF et ses défenseurs.

« Vous avez continué à prendre le train après avoir remis votre rapport au CHSCT ? Parce que ce que vous dites dedans est très alarmant ! », ironise Emmanuel Marsigny, avocat de la SNCF. Face à lui, ce 12 mai, devant le tribunal correctionnel d’Evry (Essonne), se tient Nicolas Spire, témoin cité par deux parties civiles, les syndicats CGT et SUD-Rail, au procès de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, survenue le 12 juillet 2013. Sociologue du travail et gérant du cabinet Aptéis, Nicolas Spire a réalisé une expertise à la demande du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), en 2014, afin d’éclairer les causes de l’accident.
Depuis le 25 avril, la SNCF – héritière pénalement de SNCF Infra, chargée de la maintenance en 2013 –, le gestionnaire des voies SNCF Réseau (ex-Réseau Ferré de France ou RFF) et un ancien cadre cheminot sont jugés pour « homicides involontaires » et « blessures involontaires », à la suite de cette catastrophe qui a coûté la vie à sept personnes et fait plusieurs centaines de blessés. Au cœur de l’ordonnance de renvoi, se trouve notamment le rapport d’Aptéis, vivement brocardé par l’avocat de la SNCF.

Une éclisse

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