
Pronostic vital engagé pour l’Inspection du travail
Pressurés par le manque d’effectifs, les objectifs à atteindre, les priorités nationales à honorer, les agents peinent à assurer la protection des salariés… risquant l’épuisement professionnel. Les enquêtes sur les accidents du travail en pâtissent.
Comme chaque année, la direction générale du Travail (DGT) a dévoilé début novembre le bilan d’activité de l’Inspection du travail. En 2021, ses agents ont réalisé 255 000 interventions, concourant ainsi « au respect des droits fondamentaux des travailleurs ».
Ce compte-rendu en forme de satisfecit contraste avec le portrait de ce corps de contrôle brossé mi-octobre à l’Assemblée nationale. Dans un rapport pour avis, le député PCF Pierre Dharréville a alerté sur une situation qui « apparaît, après quinze ans de transformation, très dégradée », soulignant « de nombreuses difficultés sur le terrain, renforcées par un manque important de moyens », qui empêchent l’Inspection « d’accomplir pleinement ses missions ». Un constat que dénoncent depuis plusieurs années les syndicats. Auditionné par les parlementaires, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a reconnu « un certain nombre de difficultés ».
La plus criante ? L’insuffisance d’effectifs. D’après le rapport, l’Inspection du travail doit se contenter de 1 700 équivalents temps plein (ETP) – contre 1 898 en 2018 – pour faire respecter le Code du travail auprès de 20 millions de salariés, dans 1,8 million d’entreprises. Soit un...
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