
Quelle réforme de la médecine du travail ?
En vue d'une nouvelle réforme de la médecine du travail, Sophie Fantoni-Quinton a participé à l'élaboration d'un rapport qui propose notamment la fin de l'aptitude. Jean-Michel Sterdyniak, qui dirige le principal syndicat de la profession, critique la philosophie de cette réforme.
Sophie Fantoni-Quinton, parmi votre trentaine de propositions de réforme de la médecine du travail, quelles sont celles qui vous paraissent les plus novatrices et les plus urgentes à mettre en oeuvre ? Et pour vous, Jean-Michel Sterdyniak, quelles sont celles qui manquent ou que vous redoutez de voir retenues par le gouvernement ?
Sophie Fantoni-Quinton : La lettre de mission était centrée sur les questions de l'aptitude et du suivi de l'état de santé des salariés. Nos 27 recommandations doivent être considérées comme un tout, au risque de dénaturer la philosophie de ce rapport. L'abandon de la mention "apte" à l'issue de chaque visite médicale est une des mesures les plus novatrices pour la médecine du travail. Mais attention, cela ne signifie pas l'abandon de la visite médicale ! Simplement, nous avons estimé que cette notion était floue, son utilisation était à géométrie variable et le plus souvent sans réelle valeur ajoutée. Point important pour la cohérence de notre démarche, nous associons cette mesure à un renforcement de la force de proposition du médecin du travail, tant sur le plan individuel que collectif. L'aptitude est depuis longtemps au coeur de très nombreux...
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